Dans nos assiettes à dessert le soir du réveillon de Noël, la bûche, plus qu’une tradition, est une institution ! Roulée, glacée ou concoctée façon entremets, elle est dégustée avec plaisir par toute la famille. Mais savez-vous d’où vient cette gourmandise si chère à nos cœurs ?
Pourquoi une bûche ?
Il faut savoir qu’au Moyen Âge, voire même avant, la bûche ne se mangeait pas mais réunissait tous les habitants de la maison autour d’un bon feu de cheminée. Cette fameuse bûche, sélectionnée quelques jours avant Noël provenait généralement d’un arbre fruitier et devait être suffisamment grosse pour se consumer très lentement durant toute la nuit de Noël. Dans certaines régions d’Europe, elle devait même tenir bon jusqu’à l’Epiphanie, soit 12 jours après !
Un rituel annonciateur
Certains voyaient également en cette tradition une façon de prolonger la coutume des feux de joie celtes des fêtes du solstice d’hiver. De l’huile, du vin ou du miel étaient parfois versés sur la bûche embrasée comme offrande et du gros sel y était jeté pour chasser les mauvais esprits. Plus les étincelles s’échappant de la bûche étaient hautes, plus la récolte prochaine s’annonçait abondante. Enfin, des vertus magiques étaient également attribuées aux cendres de la bûche de Noël que l’on conservait et répartissait dans la maison en guise de protection contre la foudre notamment.
Quand la bûche s’est-elle transformée en dessert ?
Pour ce qui est de la bûche pâtissière, celle-ci serait apparue vers 1870 mais si plusieurs pâtissiers s’en disputent la paternité, aucun n’est parvenu à l’obtenir. Seule certitude ? Les desserts de Noël de l’époque, à l’instar du panettone italien, du stollen allemand ou du pudding anglais, regorgeaient de fruits secs, qui avaient le mérite de se conserver longtemps et qui étaient ainsi perçus comme un véritable symbole de fertilité.
En voilà un bon sujet de conversation pour déguster votre bûche de Noël ;-)
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