Nous l’utilisons tous les jours, parfois même sans nous en rendre compte. Le sel, ce condiment présent dans toutes les cuisines du monde pour relever le goût des aliments est indispensable dans l’alimentation humaine. Mais il est tellement répandu aujourd’hui qu’on a tendance à oublier à quel point il était cher et précieux autrefois…
Dès le Néolithique, les hommes, qui se sédentarisent et deviennent agriculteurs, n’hésitent pas à risquer leur vie pour aller en chercher dans la mer ou sous la terre. Ils prennent conscience de la valeur de cette denrée conservatrice des viandes, poissons, fromages et peaux par sa capacité à empêcher le développement des bactéries. Le sel est en cela également très utilisé pour soigner certains maux et blessures.
A l’époque romaine, le sel devient même une monnaie d’échange puisque les légionnaires perçoivent une partie de leur solde en ration de sel. C’est d’ailleurs de ce “salarium” que vient le mot “ salaire”. Parallèlement à sa valeur financière, le sel acquiert aussi un aspect divin. Censé éloigner le malin, il est le symbole de la fertilité et est en cela indispensable lors des cérémonies sacrificielles.
Au fil des siècles, il prend toujours plus d’importance dans la mesure où chaque état cherche à s’enrichir en taxant le sel et en tentant de monopoliser sa production et sa distribution. Des impôts sur le sel (comme la gabelle au XVIIIème siècle) sont mis en place et suscitent des révoltes.
Dès le XIXème siècle, l’exploitation du sel change d’échelle en raison de son utilisation importante dans l’industrie chimique. Aujourd’hui, les usages du sel sont innombrables : construction des routes, salage de routes enneigées, confection d’explosifs, de plastiques, de solvants, de fibres textiles, de détergents, d’engrais… Le diamant blanc est partout !
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